Ultras of Algiers: Ouled El Bahdja |EN FR|

Maher Mezahi
16.02.18
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In Ultras of Algiers, Maher Mezahi profiles a different ultra group from five different clubs of Algiers. This week, he takes a look at USM Alger’s infamous Ouled El Bahdja.

Ultra groups have spawned across the African continent over the past decade. Yet, for USM Alger supporters, the ultra modus operandi runs counter to the unwritten rules that have long defined the values they hold true.

USM Alger supporters filled out Stade 5 Juillet on the club’s 80th birthday in a match vs. CAPS United

Ouled El Bahdja 

Ultra groups are established with the creation of a banner and often celebrate their date of founding.

Ouled El Bahdja – which translates as ‘sons of Algiers’ – is more of a popular movement that cannot be traced back to a specific date. Most accounts trace USMA’s jukebox back to the late 90s.

Ouled El Bahdja do not identify with the ultra movement

I spoke to Younes*, a senior member of Ouled El Bahdja, about why USMA supporters do not call themselves ultras.

“Ultras are more interested in what goes on in the stands, than what goes on on the pitch,” he explained.

“On top of that, ultra groups often don’t get along and they split the supporters into factions. We won’t differentiate between an USMA supporter and his brother. That’s why we don’t call ourselves ultras, we’re just ‘Ouled El Bahdja’.

The Casbah

Like most clubs historic clubs, USMA supporters cherish their sacrosanct stomping grounds.

The Casbah of Algiers is probably the most famous district of the Maghreb. Aside from its revolutionary past, the Casbah is also birthplace to variations of Andalusian music.

The Casbah is home to USMA

It is, therefore, no coincidence that USMA supporters take after the likes of Ahmed Bernaoui and Ammar Ezzahi – two of the biggest chaabi artists of Algiers.

The late Bernaoui even penned a mantra that Ouled El Bahdja’s swear by:

“The USMiste spirit exists indeed, but one must be USMiste to understand it. It’s a ‘savoir-vivre’, it’s class, it’s the feeling that all that is good in the world is USMiste. It is innate.”

Any North African football junkie must, at least once, experience an enjoyable continental evening in the terraces of Stade Omar Hamadi. North African supporters have a musical reputation, but USMA supporters outdo any and all competition.

An USM Alger tifo at Stade Bologhine

Groupe Milano and Ouled El Bahdja

One of, if not the first group to sing about club football in Algeria is Groupe Milano. USMA has always identified with AC Milan due to their common popular roots and red/black outfits. In the late 90s, Groupe Milano released a single ‘Man Sabni Fi Bologhine’ (Whoever finds me at Bologhine) that resonated in the Casbah and in the stands.

In the past decade, USM Alger, have developed anti-pouvoir politics and Ouled El Bahdja have formed their own band that release flagship singles every year. In 2017, the group’s biggest success was ‘Qilouna’ which targets government corruption.

Dans sa série « Ultras d’Alger”, Maher Mezahi présente différents club d’ultras liés à cinq club de foot algérois. Cette semaine, il s’intéresse au tristement célèbre « Ouled El Bahdja » de l’USM Alger.

Les groupes d’Ultras se sont développés à travers le continent africain au cours de la dernière décennie. Pourtant, pour les supporters de l’USM Alger, le modus operandi des ultras va à l’encontre des traditions.

Les USMistes au Stade 5 Juillet

Ouled El Bahdja 

Les groupes Ultra naissent avec la conception d’une bannière et célèbrent souvent leur date de création.

Ouled el Bahdja- qui se traduit par « les fils d’Alger » – est davantage un mouvement populaire qui n’a pas été créé à une date précise. La plupart des témoignages indiquent que les premières chansons remontent à la fin des années 90.

Ouled El Bahdja ne s’identifie pas au mouvement des ultras

J’ai interrogé Younes*, une des figures de Ouled El Bahdja, afin de savoir pourquoi les supporters de l‘USMA ne se considèrent pas comme des ultras.

« Les Ultras sont plus intéressés par ce qui se passe dans les tribunes, que ce qui se passe sur le terrain », explique-t-il. « Et souvent, les groupes ultra ne s’entendent pas et ils divisent les supporters en factions. Nous, nous ne faisons pas la différence entre un supporter de l’USMA et son frère. Voilà pourquoi nous ne nous appelons pas ultras, nous sommes juste Ouled El Bahdja ».

La Casbah

Comme dans la plupart des clubs historiques, les supporters de l’USMA chérissent leurs quartiers. La Casbah d’Alger est probablement le lieu le plus célèbre du Maghreb. Mis à part son passé révolutionnaire, c’est également le berceau de la musique andalouse.

La Casbah est un quartier USMiste

Ce n’est donc pas un hasard si les supporters de l’USMA s’inspirent des chanteurs tels que Ahmed Bernaoui et Ammar Ezzahi – deux des plus grands artistes chaabi d’Alger.

Les Ouled El Bahdja ne jurent d’ailleurs que par un vers que Bernaoui aurait écrit :

« Il est clair que l’esprit USMiste n’est pas une légende, mais il faut être USMiste pour le comprendre et le ressentir. C’est un mélange d’éducation et de savoir-vivre, de classe. Tout ce qui est bon est USMiste… C’est un truc inné, et on le ressent en soi. »

Toute personne passionnée par le football nord-africain devrait vivre, au moins une fois, l’expérience d’une soirée dans les tribunes du Stade Omar Hamadi. Les supporters nord-africains ont une sacré réputation en matière de chant et de musique, mais ceux de l’USMA surpassent la concurrence.

Un tifo USMiste au stade Bologhine

Groupe Milano et Ouled El Bahdja

L’un des groupes, sinon le premier, à chanter sur le football en Algérie est le Groupe Milano. L’USMA s’est toujours identifié au Milan AC en raison des racines populaires et des tenues rouge et noir de ces deux clubs. Dans les années 90, Groupe Milano a sorti un single « Man Sabni Fi Bologhine » (Qui m’a vu à Bologhine) qui a résonné dans la Casbah et dans les tribunes.

Lors de la dernière décennie, l’USM Alger a développé une tendance anti-pouvoir. Les Ouled El Bahdja ont formé leur propre groupe et sortent chaque année un titre phare. En 2017, le plus grand succès a été « Qilouna » qui dénonce la corruption au sein du gouvernement.

*Le prénom a été modifié