#TIFO: NA Hussein Dey |EN FR|

Amine Boumena
26.07.17
2310 Views

 

Ask anyone with a penchant for Algerian football and they will tell you that NA Hussein Dey have a glowing reputation for producing the best youngsters in the country.

 

Algeria’s first golden generation, which qualified for six consecutive Africa Cup of Nations during the 1980s and two World Cup appearances was primarily composed of players hailing from Hussein Dey.

 

In fact, four players who started in Algeria’s famous upset against West Germany in 1982 hailed from Hussein Dey: inspirational captain Ali Fergani, freewheeling fullback Chaabane Merzekane, no-nonsense centre- half Mahmoud Guendouz, and perhaps Algeria’s biggest ever superstar Rabah Madjer.

 

We took the opportunity to visit the proud commune nestled in east Algiers just as supporters were preparing for the Algerian Cup final.

 

It was the first time the historic club had reached a cup final since 1979, so the anticipation and excitement was palpable.

 

Grandmothers, dragged their children’s children to the roundabout to purchase cheap, plastic air horns and inflatable noise sticks. NA Hussein Dey ultras – who call themselves the ‘Dey Boys’ – loitered about their cargo vans, blaring the ultra group’s latest soundtracks and selling counterfeit club merchandise.

 

Elder supporters lounged on lawn chairs and soaked in the scenes; many told us that they had not seen Hussein Dey in such a state for several decades.

 

What we took away from Hussein Dey’s cup run was a community united with a single goal: to revive the club’s glory days. NA Hussein Dey would fall to MC Alger in the final, but what transpired during the cup run restored a sense of glory to this magnificent club.

 

Dozens of local artists parsed the neighbourhood and took to their paintbrushes, creatively paying tribute to their club with stunning street art. Tacky red and yellow streamers hung from cable wires perpendicular to Hussein Dey’s busiest streets, setting a festive atmosphere.

 

During the days leading up to the match, it seemed that the entire commune gravitated to the roundabout adjacent to Hussein Dey’s post office.

 

As sporting infrastructure began to deteriorate in Algeria, a socialist President by the name of Houari Boumediene instructed the Ministry of Youth and Sport to institute thorough reforms. One of the measures implemented was merging the biggest football clubs with the biggest national enterprises.

 

The national hydrocarbon company, Sonatrach, for example, merged with MC Alger – Algeria’s most popular football club. NA Hussein Dey merged with the National Company of Algerian Navigation (CNAN), and adopted a new name: MA Hussein Dey, the ‘M’ for ‘Milaha’, which translates as ‘navigator’.

 

The reforms were later rescinded, but ‘Milaha’ continues to be the club’s unofficial nickname. NA Hussein Dey was named after the last Ottoman ruler – or Dey – of Algiers, Hussein Pacha.

 

The Dey was born in Izmir, Turkey and quickly rose through the ranks of the Ottoman Empire as a sharpshooter. Pacha was instituted as Dey of Algiers in 1818, and he was the incumbent during the French invasion of Sidi Fredj.

 

The club’s colours profoundly reflect that history. Since the 1940s, NA Hussein Dey have donned a scarlet red and a tawny gold. Red symbolizes blood of the Algerian revolts while gold is for the wealth and prosperity.

 

Évoquez le Nasr Athlétique Hussein Dey (NAHD) avec n’importe quel amoureux du football algérien et il vous parlera avant tout de sa formation qui a permis entre autre de faire sortir parmi les meilleurs jeunes joueurs de l’histoire du pays.

 

La première génération dorée du football algérien, celle-là même qui s’est qualifiée six fois consécutives en Coupe d’Afrique des Nations dans les années 1980 et deux fois en Coupe du monde, était d’ailleurs principalement composée de joueurs formés à Hussein Dey. Et lors du tristement célèbre match Algérie-Allemagne en 1982 quatre joueurs entrés en jeu étaient originaires du quartier : le charismatique capitaine Ali Fergani, le libero polyvalent Chaâbane Merzekane, l’anticonformiste milieu central Mahmoud Guendouz, et sans doute la plus grande star du pays, Rabah Madjer.

 

En pleine préparation pour la finale de la Coupe d’Algérie, l’occasion était trop belle pour ne pas rendre visite à ce quartier niché à l’est d’Alger. Rappelons d’ailleurs que le club n’avait pas atteint une telle phase depuis depuis 1979. L’impatience et l’excitation étaient donc largement palpables.

 

Pendant les jours qui ont précédé le match, l’ensemble de la commune semblait graviter autour du rond-point adjacent au bureau de poste de Hussein Dey. On y voyait les grands-mères gâter leurs petits-enfants de cornes de brume en plastique, de bâtons gonflables bruyants et autres objets bon marché. N’hésitant pas à s’arrêter pour vendre des contrefaçons au couleur du club, les « Dey Boys », comme aiment à se qualifier les Ultras du NA Hussein Dey, flânaient au volant de leurs fourgonnettes tout en hurlant les derniers chants confectionnés pour l’occasion. Les plus âgés, eux, préféraient se prélasser sur des chaises de jardin et s’imprégner de cette ambiance pour le moins rare. Beaucoup d’entre eux nous ont d’ailleurs avoués qu’ils n’avaient pas vu Hussein Dey dans un tel état depuis plusieurs décennies.

 

S’il est une chose que l’on doit retenir de l’aventure du NAHD en Coupe, c’est avant tout cette formidable communion qui n’était pas sans nous rappeler les épisodes les plus glorieux du club. L’équipe avait rendu si fiers ses supporters que même la défaite face au MC Alger semblait sans conséquence. Pour s’en convaincre, il suffisait de voir l’hommage qu’avaient rendu certains artistes locaux qui avaient complètement re-décoré le quartier par d’incroyables fresques street-art. Les rues les plus fréquentées d’Hussein Dey étaient quant à elles inondées de banderoles rouges et jaunes. La fête à son paroxysme…

 

Face à la détérioration des infrastructures sportives en Algérie, le président socialiste Houari Boumediene chargea le Ministère de la Jeunesse et des Sports d’engager de profondes réformes en la matière. La fusion des plus grands clubs avec les entreprises publiques les plus importantes était l’une de ses mesures phares.

 

C’est à ce moment que le club algérien le plus populaire d’Algérie, le MC Alger, fusionne avec l’entreprise pétrolière Sonatrach. Le NAHD, quant à lui, s’est uni avec la CNAN, la Compagnie Nationale Algérienne de Navigation adoptant au passage un nouveau nom: MA Hussein Dey. On traduit le « M » par « Milaha », qui veut dire « navigateur ». Et bien que les réformes furent par la suite abrogées « Milaha » resta le surnom non-officiel du club. Le NA Hussein Dey doit son nom à Hussein Pacha, dernier dirigeant Ottoman d’Alger, ou Dey d’Alger. Né à Izmir, en Turquie, c’est en tant que tireur d’élite qu’il gravit les échelons du pouvoir ottoman. Nommé Dey d’Alger en 1818, c’est lui qui sera à la tête de la régence d’Alger pendant l’invasion des Français à Sidi Fredj.

 

Les couleurs du club sont directement issues de cette histoire. Depuis les années quarante, NAHD affiche un rouge écarlate et un or fauve. Le rouge symbolise le sang des martyrs tandis que le doré est synonyme de richesse et prospérité.